Namibie



La Namibie - juillet 2013

La Namibie, cela faisait quelques années que j’en rêvais! Alors, il y a 2 ans, j’ai commencé à rêver tout haut, mon enthousiasme a convaincu toute ma tribu et celle de mon beau-frère en plus. J’ai passé des heures et des heures sur Voyage Forum, dans de magnifiques carnets de voyage, sur internet, sur des cartes détaillées, j’ai pris des paquets de notes, fait des tas de calculs savants autant en km qu’en Euro, pas un jour sans que j’y pense, les images et les noms des endroits dansaient dans ma tête, j’ai épargné tout ce que je pouvais, j’ai rencontré Vincent de Bel Africa, on a conclu notre circuit de 22 jours et il s’est occupé de toutes nos réservations, j’ai acheté nos vols, réservé le parking à Francfort et puis il ne restait plus qu’à attendre 9 mois...

4 juillet : Sint-Niklaas – Francfort (410 km)
Nous quittons Sint-Niklaas à 10h. On est parti bien à l’heure, cela nous laissera le temps d’un pic-nic à l’aise au bord de la route et de rester zen dans les files sur l’autoroute allemande. Notre petit Cobra (le walkie-talkie) nous sert déjà bien entre nos 2 voitures. A 15h45, nous entrons dans le parking du terminal 2. Facile de trouver une place pour garer les voitures et d’acheminer nos bagages au comptoir d’Air Namibia qui est déjà ouvert. Notre vol est à 20h35 et il se passera très bien.

5 juillet : Windhoek – Bagatelle (270 km, 3h)
Arrivée à Windhoek à 5h du matin, soit 30 min. à l'avance. Il fait encore noir et froid. Immigration. Bagages. Money Exchange (on a de la chance avec le change cette année !). Capuccino et léger petit-déjeuner au petit resto de l’aéroport, en attendant notre chauffeur, qui arrive à 7h comme prévu et nous conduit vers Camping Car Hire.
Nous avons loué un 4x4 avec 2 tentes sur le toit pour chaque famille. On nous explique tout très bien et de long en large. Nous constatons avec plaisir que les pneus sont en excellent état, que les tentes sont aussi très récentes et le matériel est très complet.
Puis il est temps de prendre la route... en roulant à gauche. Il est 10h et la circulation est devenue bien plus dense... en voulant nous rendre vers le Super Spar, la 2ième voiture nous perd de vue, ils ont juste de temps de nous avertir avec le Cobra qu’ils retournent vers le loueur (seul endroit qu’ils peuvent encore identifier). Stress, stress, c'est vraiment pas évident cette conduite à gauche dans une ville qu'on ne connait pas!!
Un peu découragé, on hésite à aller au Spar mais je sais, moi, qu’on ne trouvera rien à boire ou à manger entre Windhoek et Bagatelle ! Finalement, on prend notre courage à 2 mains, en guidant mon mari et en indiquant chaque manœuvre à la 2ième voiture avec le Cobra, nous arrivons ensemble au Spar. Le parking est bondé et trouver 2 places fut une autre paire de manches.
La liste en main, on achète quasi tout ce dont on a besoin pour les prochains jours. On achète aussi de bonnes salades au Salad bar et des sandwishs que l’on dévore avec appétit sur un banc à la sortie du magasin.
Puis, on se met en route sur la B1, direction Bagatelle Game Ranch. La route est monotone et on est content de prendre la C21 à Kalkrand, notre 1ière gravel road et d’être seuls sur la route.
Sur la D1228, nous commençons enfin à nous détendre, à apprécier le paysage, on aperçoit nos premiers springbok, des oryx, un secrétaire,...puis enfin l'entrée du lodge.
A peine arrivé, il est 16h, nous sautons dans le véhicule pour le nourrissage des guépards et le sundowner.



Le soleil couchant, le paysage splendide, les couleurs, l'apéro sur la dunette...ça y est les vacances commencent !
Nos chambres sont superbes, le repas du soir est succulent...mmmm ce délicieux springbok mariné et cuit au feu de bois et le dessert, un cake au poire mouillé au brandy.
Un très beau lodge dans un très beau décor, on s'y sentira super bien.
C’est notre premier soir, on découvre la voie lactée impressionnante, le silence quasi total, le froid aussi...



6 juillet : Quivertree Forest (270 km, 3h30)
Réveillée assez tôt, je profite de la belle lumière matinale pour me promener dans les dunes, il fait très frais 8° mais l'endroit est tellement calme et agréable.



Excellent petit-déjeuner. On profite encore de Bagatelle et de ses alentours puis à 10h30 on est sur la B1. Arrêt à Mariental pour l’essence et le Spar. Puis la B1, à nouveau, jusqu’au panneau pour le Quivertree Restcamp où nous arrivons après encore 14km de piste sur la M29.
Il est 16h, on assiste immédiatement au nourrissage des guépards, simplement à pieds dans leur enclos. Les suricates sont là aussi.



Direction la forêt des Kokerboom pour se balader, profiter de ce bel endroit jusqu’à ce que le soleil se couche.










Nous logeons dans des chambres simples. Le soir, un excellent plat de springbok coupé en lamelles accompagné de salade, légumes et riz nous est servi, ainsi qu’un très bon dessert. Il fait un froid de canard, même à l'intérieur pour manger. 21h tout le monde est sous la couette.

7 juillet : Canyon Roadhouse (200 km, 2h30)
Nous partons à 9h00 et passons par Giant Playground qui plaît bien à Manon pour grimper partout.
A 10h15, nous sommes à Keetmanshoop à l'adresse indiquée par CCH pour faire réparer notre frigo qui ne fonctionne pas. Un mécanicien nous y attend avec son collègue et ils nous arrangent ça en moins de 15min. Ils nous parlent moitié anglais moitié Afrikaans et nous expliquent certaines différences entre le néerlandais et l'Afrikaans. Comme nous parlons néerlandais, il nous est possible de parler avec eux et de les comprendre, et cela est très bien accueilli. Lire un journal local nous est tout à fait possible (c’est même beaucoup plus facile que la langue parlée) et certaines expressions sont vraiment hilarantes pour nous.
Ensuite, plein d’essence et courses au Super Spar qui offre plus de choix qu’à Mariental.
Hélas, le dimanche interdiction d'acheter de l'alcool...c'est raté pour le Savanah Dry et le vin Sud'Af ! Mais, nous achetons un journal et durant le pic-nic nous nous amuserons beaucoup en lisant certains articles.
2 gamins nous gardent nos 2 véhicules pour 10 NAD chacun mais en arrivant avec notre chariot, voilà que 2 hommes nous embêtent prétendant que c'est eux qui ont gardé les voitures. Les jeunes se défendent et nous disent que les 2 autres veulent juste de l'argent pour aller boire...un gars de la sécurité essaie de les déloger de là mais dès que le security disparaît, les 2 reviennent à la charge...tandis que nous essayons de caser toutes les courses dans le coffre où il reste déjà si peu de place....mon mari se fâche fermement ce qui fait reculer les 2 gars et on donne le billet de 10 à chacun des gamins puis partons de là rapidement. Premier contact avec la pauvreté sur place...
Retour sur la B4 qui est vraiment bien asphaltée puis on prend la C12 et la C37. Ces 2 pistes sont vraiment excellentes, on y roule facilement et confortablement. Les paysages qui nous entourent nous font penser parfois à l'Ouest américain et au Sud marocain.
14h30, arrivée à Canyon Roadhouse. L'endroit est vraiment sympa, les chambres sont jolies et toutes autour d'un patio fleuri. Partout de vieilles carcasses de voiture décorent l'extérieur comme l’intérieur. L'une servant de pot pour des fleurs ou un arbre. A l'intérieur, elles décorent le restaurant ou servent de poêle à bois.



Nous reprenons la piste vers le Fish River Canyon. 25km plus tard, nous sommes face à ce splendide canyon. Il est presque 16h, la lumière est belle et nous faisons 3 points de vue différents. Plus le soleil descend, plus la lumière devient belle et nous restons en contemplation.


Vers 17h, nous reprenons la piste pour rentrer au lodge car nous ne voulons pas rouler dans le noir. Autant cette piste nous a semblé quelconque à l'aller, autant elle est belle au retour, les couleurs du soleil couchant sur les rochers et les montagnes créent une superbe ambiance.
Nous arrivons juste avant 17h30, timing parfait! Il fait plutôt froid, heureusement la douche est bien chaude et la clim peut servir de chauffage, c'est bien pratique. Nous allons dîner tôt et les feux de bois dans le restaurant sont les bienvenus pour se réchauffer en dégustant le repas du soir.

8 juillet : Klein Aus Vista - Desert horse in (260 km, 3h30)
Le buffet petit-déjeuner du Canyon Roadhouse est vraiment excellent avec un très grand choix et des donuts et petits pains fait maison encore tièdes,..tout est délicieux, on se laisse franchement aller.
Nous reprenons la route vers 9h30 et faisons la piste d'hier en sens inverse jusqu'à la B4 vers Luderitz. Cette B4 est vraiment une excellente route asphaltée, elle devient belle et scénique jusqu'à Aus où nous faisons le plein et achetons du pain et de l’eau au petit shop.
Première nuit en camping au Desert Horse In. L'endroit est magnifique et nous installons les tentes pour la 1ière fois. Nos deux grands mettent un point d'honneur à les installer seuls.



On déballe nos affaires et c'est un peu chaotique. Mais on arrive finalement à se mettre en route pour faire la belle balade jusqu'au point de vue. Nous y découvrirons un panorama absolument superbe au soleil déclinant, on s’extasie vraiment!



Retour au camping juste avant qu'il ne fasse complètement nuit.



Avec les petites, il nous a fallu 40min à l’aller et au retour.
Quand on a pas l'habitude, faire à manger pour 8 personnes dans le noir avec un camping gaz c'est toute une histoire et ça prend un temps fou. Vaisselle, rangement et au lit, il est 20h. Les tentes sont confortables mais dommage que le vent se lève et fasse claquer les toiles.

9 juillet: Koiimasis (140 km, 2h30)
Bien dormir dans une tente sur le toit n'est apparemment pas donné à tout le monde dès la première nuit. Avec le vent, la 2ième toile a battu toute la nuit et fait un bruit agaçant qui nous a réveillé très souvent (on l'enlèvera ensuite pour les nuits suivantes)... nous qui pensions dormir dans le silence....Sans compter que ceux qui ne dorment pas bien se retournent tout le temps et font tanguer les tentes. Bon, va falloir s'habituer!
A 6h du mat, on se lève et on se fait le petit- déjeuner. On est pas encore des pros pour replier et ranger notre matériel rapidement. Départ à 9h, l'endroit était vraiment joli. Cap vers Koiimasis par la C13 puis la toute belle D707. Le paysage est si beau qu'il mérite bien plus qu'une photo!



Les derniers 20km pour rejoindre le ranch de Koiimasis sont magnifiques et très photogéniques.... finalement après de nombreux arrêts-photo, nous arrivons au camping...



Que dire ?... le site est fabuleux !!
Grimper sur les rochers permet des vues imprenables sur les alentours. Oh, que c’est beau !!!


Les emplacements sont soignés et très bien aménagés. Les sanitaires sont dignes d'un lodge et les facilités pour la vaisselle et le linge aussi excellentes. D'ailleurs après le pic-nic du midi, on fait une petite lessive.



Les petites s'amusent dans les rochers et grimpent partout. Les oiseaux et les damans viennent nous faire coucou. Qu’est-ce qu’on est bien ici! Après une bonne douche, nous préparons un bon repas tous ensemble, on a acheté de l'oryx mariné à la réception chez les propriétaires, on est beaucoup plus relax aujourd'hui et cela fait du bien! Le soir, on contemple la voûte céleste. Ici, on est tellement loin de tout, au milieu de nul part.

10 juillet : Sesriem campsite (230 km, 3h30)
Nous quittons Koiimasis et ses paysages enchanteurs bien a regret. On en aurait bien encore profité un peu. Si on avait su, on serait resté un jour et une nuit de plus pour faire des balades dans le coin.
Il est 9h, nous devons continuer sur la D707 qui devient de pire en pire, vraiment détestable, ondulée constamment mais en plus il y a des tas de gros cailloux, des trous et encore des cailloux.
On avance vraiment très lentement, ça commence à taper sur les nerfs car on en voit pas la fin et puis dans un tournant en pente, le pneu arrière gauche se prend un gros caillou: première crevaison, le pneu est foutu, coupure en angle droit sur le côté. On sort le matériel pour s'y mettre. Une famille du Cape super sympa s’arrête. Le papa nous aide immédiatement, il a déjà du faire ça vraiment souvent vu la vitesse avec laquelle il changera la roue!
Arrêt essence et pic-nic à Betta. Puis, on reprend la route qui n'en finit pas d'être mauvaise, l'étape dite «3h30 » devient franchement longue...quand soudain nous nous retrouvons avec 3 girafes adultes et un petit sur le bord de la piste. Nous sortons du 4x4 et chacun d'un côté de la piste, nous nous observons... nous passons un bon moment a les regarder et elles nous observent aussi. Parfois le mâle part en galop élégant mais les 2 femelles sont tranquilles et le petit très curieux. C’est vraiment une belle rencontre inattendue pour nous tous, être si près des girafes, pouvoir sortir de l'auto pour les admirer.



Quelques kms plus loin, une machine refait la piste. Youpie !! Nous roulons enfin sur une piste quasi convenable. Arrivée vers 16h à Sesriem, pour dire que la piste était mauvaise, on était parti à 9h !!!
Le temps de s’inscrire au camp, de payer le permis, c’est foutu pour le coucher de soleil sur la dune Elim. On regardera le soleil se coucher depuis notre très bel emplacement en montant les tentes.



Ce soir, repas au Sossus Lodge!
L'endroit est magnifique, chouette ambiance, on mange dehors sur la terrasse, le buffet est formidable (220 NAD), délicieuses salades fraîches en tout genre, petits pains, soupe, braai de game meat (sûrement 10 sortes), autre grill avec du poulet, boeuf, saucisses, il y a même un buffet wok et un buffet de plats d'accompagnements et de légumes. Et pour finir, le buffet des desserst avec thé et café. Dommage que je n’ai pas 3 estomacs pour goûter à tout ! Ce sera le meilleur repas de nos vacances.
La journée a été un peu dure mais ce fabuleux repas, le bon vin et l'ambiance ici contribueront à une détente totale. Après avoir escaladé la grille de la gate du camping et passé les petites par dessus (y a plus personne pour nous ouvrir, heureusement c’est pas haut), nous filons dormir dans nos tentes. Pas de vent cette nuit, tout le monde dort bien.

11 juillet : Sossusvlei, Deadvlei, Camp Gecko (280 km)
Lever à 5h30 et à 6h10 on est en route. On a pas eu envie de se stresser pour arriver à l'heure sur Dune 45 et d'être avec ces énormes bus bourrées de touristes qu’on a vu dans le camp.... Au moins, on est seul sur la route pour voir les autruches, springboks et oryx et le paysage n'est pas encombré par d'autres véhicules.
Arrivés devant la piste de sable pour Sossusvlei ... nous prenons le shuttle.
On a jamais roulé dans le sable mou, on est à 2 véhicules, qu’est-ce qu’on fait si un des deux se plante ? et qu’est-ce qu’on devra payer pour nous en sortir ? et combien de temps perdra-t'on ainsi?… En passant avec le shuttle, on verra l’état du sable avec des traces très profondes et des tas de bosses, et puis plus loin un véhicule déjà ensablé... donc on a pas vraiment regretté notre choix même si bien sûr on aurait bien voulu essayer.
On mange notre petit-déjeuner au pied des dunes.



Puis, on monte sur la grande dune qui borde Deadvlei pour après dévaler le flanc de la dune à toute allure et atterrir sur Deadvlei.






On prend vraiment tout notre temps pour découvrir et faire des photos.





Il commence à faire bien chaud. A 11h, on reprend le shuttle, puis les 4x4 et retour vers Sesriem.
Pour nous éviter la corvée repas ce soir et parce qu’on est gourmands, on passe par le buffet lunch du Sossus Lodge (110 NAD).
Cap vers Solitaire, la piste est bonne, les paysages du Naukluft continuent de nous passionner... mais on loupe Solitaire (et l'appelstrüdel, zut!) car tout d'un coup en est face à la D1275 et au panneau 'Gecko Camp'. Bon, c’est dommage mais pas grave, on ne regrette pas d'être à l'heure à Gecko Camp (Eagle camp) car l'endroit est magique. Les sanitaires amusent tout le monde.





On allume le donkey, on prend une bonne douche, on s'installe, on commence à faire un petit truc à manger pour le soir et puis nous assistons tous subjugués, au plus beau coucher de soleil du monde....waoh!! Le soleil comme une énorme boule de feu rouge-orange qui disparaît sur la savane.

12 juillet : Swakopmund (250 km, 4h)
Très bonne nuit, pas de vent et 19° dans les tentes. Nous avons le plus beau WC du monde, la plus belle table pour le petit-déjeuner et la plus belle vue avec la savane qui prend toutes les couleurs au soleil levant... le bonheur! On s'en met plein les yeux.



8h15 départ vers Swakopmund. D'abord la piste est encore belle mais après la route jusque Walvis Bay est terriblement monotone.
Enfin, nous arrivons à l'océan, il est 13h lorsque nous atteignons Swakopmund.

Sandcastle est une petite perle rare. Non seulement, les appartements sont impeccables, confortables et jolis mais en plus Silke et Rainer vous accueillent à bras ouverts, vraiment heureux de faire votre connaissance, de parler avec nous et les enfants, et prêts à vous aider en tout. Ainsi Rainer nous conseilla pour acheter un nouveau pneu et répondit à nos nombreuses questions.
Silke nous proposa de laver notre linge et nous confectionna de délicieux petits-déjeuners (pains et confiture faits maison, oeufs à la coque, yaourt, muesli, café, jus, plateau de charcuterie et fromage). Ce retrouver dans un logement avec autant de place est soudain déconcertant, on ne retrouve plus rien, nos repères ont disparus car chaque chose avait sa place dans le 4x4, c’est comique !


L’après-midi, après avoir fait mettre un nouveau pneu et changer de l’argent à la banque, nous irons encore faire un petit tour jusqu’à la plage (qui n’est pas très belle en fait).
Repas du soir au « Lighthouse », très bon fish & chips et un Savannah Dry.
Ensuite, nous allons nous coucher dans un bon lit douillet.

13 juillet : Walvis Bay (30 km, 30 min)
Brouillard épais ce matin pour notre excursion avec Mola Mola à 9h.
Si vous avez déjà fait cette excursion, peut être avez vous eu la chance d'embarquer avec Lettie sur le Flipper et comme nous vous aurez passé une excellente matinée. Lettie vous aura fait rire, vous aura raconter des tas de choses sur la faune et la flore marine, la culture des huîtres et elle aura partagé son "café namibien" avec vous. Elle aura appelé le gentil pélican sur le toit du bateau, lui aura donné des poissons.



Lettie vous aura conduit là où il est possible de voir les dauphins qui étaient hélas plus intéressés par leur chasse aux poissons dans les vagues (on ne voyait que leur dos) que de venir nous dire bonjour autour du bateau. Aucune baleine, juste des cormorans et un pingouin africain. Et puis, nous avons fait la connaissance de Jo-Jo, le petit protégé de Lettie. Une otarie mâle de 2 ans que Lettie avait recueillie et soignée durant 6 mois après que celui-ci fut gravement blessé par une hélice de moteur. Jo-Jo est maintenant un gentil gaillard qui bien élevé monte sur le bateau et prend délicatement les poissons des mains, même Manon peut lui donner 2 poissons sans danger. On peut toucher sa fourrure et comprendre comment il reste toujours sec. Ensuite, il retourne vers ses congénères.



Malgré le froid, le brouillard et le peu de chance avec les cétacés, nous passons une très bonne matinée. A 11h30, on nous remet dans les mains de Casper qui nous fait visiter les dunes, nous montre les flamants roses, les épaves de bateau, l'extraction du sel, les springboks des dunes, 2 sortes de geckos et nous raconte pleins de choses.



Comme nous comprenons le Sud Africain, il nous parle dans cette langue, nous apprend de nouveaux mots. Le soleil arrive enfin à percer le brouillard au moment où on nous installe des tables avec nappes pour un délicieux lunch sur le sable.
Nous goûtons les huîtres namibiennes avec un bon petit mousseux Sud Af...
Les dunes sont vraiment magnifiques, nous profitons pleinement de la beauté des lieux.




La conduite « montagnes russes » dans les dunes est très amusante! Les enfants adorent!!




Ce soir, nous dinons au « Jetty ». Le restaurant est situé au bout d’un ponton surplombant l’océan, c’est assez impressionnant d’entendre les vagues s’écraser et écumer sous vos pieds en passant sur cette jetée dans le noir.

14 juillet : Spitzkoppe (150 km, 2h)
Ce matin, The Living Desert Tour commence à 8h quand on vient nous chercher à Sandcastle. Jusqu’à 13h, nous visiterons les dunes du Namib en compagnie de Chris et de son équipe et nous irons à la recherche du Little 5.
Chris est passionné par son métier et par ce désert qu'il essaie de préserver de toutes ses forces et de faire découvrir aux touristes de façon responsable. Car hélas, déjà pas mal de dégradations ont été faite par les quads et les 4x4 qui ont laissé des traces indélébiles dans le désert du Namib.
Chris va nous expliquer et nous apprendre des tas de choses qui changeront pour toujours notre vision de la vie dans le désert. Il est vraiment comique et super intéressant, les heures passent incroyablement vite. Les petites s'amusent aussi car Chris les fait participer souvent.



Nous verrons donc: l'araignée Dancing White lady, le gecko des sables, le silverfish, un serpent rare et un caméléon (The little 5).





Il fait vraiment frais ce matin et le vent n'arrange rien, les animaux aussi ont froid ce qui fait que le caméléon est tout noir.
Pour finir, nous faisons un beau tour dans les dunes, le paysage est fabuleux, encore plus beau qu'hier. Le soleil fera enfin son apparition pour des photos magnifiques.
Une matinée merveilleuse que je ne peux que conseiller à du 200%. (Il est préférable de bien comprendre l’anglais afin de profiter au maximum des infos et de l’humour de Chris).

De retour à Sandcastle, nous faisons nos adieux à Silke et Rainer.
Nous achetons rapidement des sandwishs et pâtisseries au Super Spar, faisons le plein et quittons Swakopmund à 14h15. La route jusque Spitzkoppe est facile, 110km d'asfalte sur la B2 et puis 40 km de piste en bon état.
L'endroit a un charme fou même si on est sans eau courante, ni douche ni wc, ni rien du tout.



Ce soir, on sort nos tables et nos chaises pour la première fois. On y jouera aussi aux cartes. Il fait assez frais ce soir et nous sommes déjà dans les tentes à 20h.

15 juillet : Abadi Mountain camp – Twijfelfontein (220 km, 3h30)
Couché tôt, réveillé tôt : à 6h nous sortons des tentes, préparons le petit-dej, plions les tentes pendant que les autres rangent et font la vaisselle...si, si! nous nous améliorons chaque jour dans notre routine et organisation, chacun participe de son mieux et le résultat est frappant.
Ce matin, nous nous promenons d'abord dans le magnifique décor de Spitzkoppe.



Puis reprenons la piste vers Twyfelfontein. D1930 jusqu'à Uis, bonne piste, où nous ferons le plein et l'achat de boissons fraîches, le supermarché de la station n'est vraiment pas mal fourni du tout, on y trouve vraiment beaucoup (y compris, légumes, viande fraîche ou surgelée).
Un petit bout de C35 puis la D2319, à nouveau bonnes pistes.
Après Sorris-Sorris on arrive à un T qui ne figure pas sur la carte et pas le moindre panneau d'indication... on doute... et on se trompe de côté... heureux hasard, c’est une voiture de police passant par là qui nous escortera et nous remettra sur la bonne route.
Nous arrivons ensuite facilement à Abadi Mountain camp. Il n'est pas possible de manger au restaurant car ils n'ont plus assez de nourriture.
Il est environ 15h donc nous installons notre camp, allumons le feu du donkey, prenons une bonne douche et nous cuisinons une grande casserole de légumes (oignons, carottes, potirons et 2 boites de ratatouille) que nous mangeons avec du riz.



Il ne fait pas froid ce soir et les grands jouent aux cartes avant d'aller se coucher.
Abadi Camp est un camping basic agréable avec de grands emplacements et 5 tentes-bungalows. Les sanitaires du camp sont très modestes mais propres et tout cela fait le charme du voyage.
Pas d'éléphants du désert, ils ont été signalés la dernière fois à la mi-avril. Le soir, on entend les geckos qui se répondent.

16 juillet : Khowarib (180 km, 3h)
Excellente nuit de sommeil, endroit très calme, je me réveille et passe la tête par la moustiquaire encore roulée dans mon sac, je respire l'air particulièrement parfumé ici, regarde le soleil se lever et les couleurs qui changent, j'écoute les sons des animaux, …le bonheur d'un réveil en pleine nature.
Après le petit-déjeuner, on se balade un peu autour du lit asséché de la rivière, il y a de grosses crottes d'éléphants hyper sèches.
On voit des Calaos et des écureuils qui se poursuivent dans les arbustes.
Le groupe décide de ne pas faire la visite du site de Twyfelfontein et comme nous sommes une démocratie...
Nous reprenons la route vers Palmwag. La C43 est une très jolie piste, on fait plusieurs arrêts photos.



Il y a quelques passages en cuvette où il reste un fond d'eau et cela amuse beaucoup les chauffeurs du moment.



Passage de la barrière sanitaire mais on ne nous demande que notre permis de conduire. Plein à Palmwag.
A 13h, nous sommes à Khowarib. Nous camperons au camping du lodge car il y a une piscine et les petits comme les grands en ont bien envie de faire trempette. Le soleil tape et il fait extrêmement sec et poussiéreux. La piscine est comme un petit oasis vert encadrée par les montagnes. Nous profitons de ce moment de détente.



Pour le camping: bons sanitaires, bons emplacements, certains le long de la rivière, toile pare-soleil et évier avec égouttoir sur chaque emplacement. Lampe et prise électrique (pratique pour recharger le matériel) Prix: 100 NAD pp (piscine et wi-fi inclus).

17 juillet : Epupa Falls (320 km, 5h)
Debout à 6h et sur la route à 7h30. Nous voulons être sûr de partir bien à l'heure pour effectuer ce long trajet.
Il est encore tôt et nous voyons beaucoup d'animaux le long de la piste, cinq jolis dik-dik qui nous regardent de leurs grands yeux charmants, des babouins, des oiseaux, deux autruches et deux springboks.
Le Joubert Pass nous pose un petit problème: à mi-pente, on cale... Mais en mode 4x4, c'est OK, on passe.
Le reste de la route sera sans problème, la piste est bonne, les paysages sont souvent beaux.

Arrêt à Opuwo pour le plein et les courses. Ohlala! quand on n'a plus l'habitude du monde, c'est dur de se faire accaparer de tous les côtés, surtout quand on essaie de ranger les courses dans un coffre déjà hyper plein et qu'on essaie de vous demander des sous ou qu'on vous pousse des bijoux sous le nez.
On donne de l'eau à un gamin, du pain à un autre, 5 NAD au gars qui a nettoyé nos vitres, notre bouteille de 5l vide, on achète quelques bracelets (ma fille) et on reprend la route vers Epupa.







Au croisement pour Kunene River Lodge, on est arrêté pour contrôle de permis de conduire.
On voit de plus en plus de jeunes Himbas sur la route, certains s'amusant à se mettre sur la route pour nous faire stopper et riant aux éclats. Puis, on voit apparaître leurs petits villages. Il faut être attentif car il y a beaucoup de troupeaux de boeufs et de chèvres le long de la piste et parfois ils traversent sans crier gare. Les vaches sont vraiment connes, les chèvres beaucoup moins.
Arrivée vers 15h passé au camping de Omarunga, avec une telle vue, on peut dire que notre emplacement est idyllique.



Oh! qu'on est content d'avoir fait le chemin jusqu'ici et de rester quelques jours dans le coin. Je m'extasie une fois de plus !
Mon mari et moi partons de suite voir les chutes mais le reste de la troupe veut d'abord la piscine après cette longue route.

Que dire? c'est beau beau beau!






Et ce petit arc-en-ciel dans les chutes.



Nous regardons le soleil se coucher depuis notre emplacement, ensuite apparaissent des dizaines de petites chauve-souris qui virevoltent près de nous et chassent juste à la surface de l'eau.
Nous avons réservé le repas du soir au lodge pour ne pas devoir cuisiner après la longue route...c'est pas mauvais mais pas extra non plus. (215 NAD pp)
Ce soir il fait chaud dans les tentes (25°) et on s'endort au son des chutes.
Heureusement, on a pas vu l'ombre d'un moustique. On a quand même fait un coup de spray dans les tentes et après la douche on s'était mis du Peaceful Sleep.
C'est comique mais à 20h tout le monde tombe de sommeil, on est vraiment dans ce rythme 20h au lit, 6h debout.

18 juillet - Village Himba
Réveil dans ce petit coin de paradis au décor incomparable!
Petit-déjeuner avec vue, puis nous plions les tentes car nous partons avec Jason pour la visite d'un village Himba.
Le lodge demande 430 NAD pp, Jason 75 NAD pp. Bien sûr, c'est avec notre véhicule et nous devons apporter des denrées alimentaires comme cadeau (huile, sucre, café, 2 sachets de sauce Knorr, un grand sac de farine de mais = 160 NAD) que nous achetons avec Jason.
Dans le village, il n'y a que nous. Les autres touristes sont avec le lodge dans un minibus dans un autre village.
Jason qui est né dans un village Himba, nous fait visiter de façon décontractée et nous ne nous sentons pas comme des voyeurs.
Des enfants viennent tout de suite vers nous, d'autres restent un peu en retrait.




Jason nous explique des tas de choses sur les us et coutumes, il entre avec nous dans une hutte et demande à une jeune femme de nous montrer les coiffes expliquant chaque status, les bijoux, les onguents dans des pots de cornes de boeufs, cet ocre rouge dont elles s'enduisent, et aussi des parfums: soit mélangés avec de la graisse pour s'enduire, soit à brûler et alors les femmes se mettent dans cette fumée odorante pour sentir bon. Elles ne se lavent jamais avec de l'eau.




Une dizaine de gamins jouent autour de nous, ils sont super intéressés quand on les prend en photos pour pouvoir après voir le résultat sur nos écrans.



A la fin de la visite nous achetons quelques colliers et bracelets et une jolie poupée Himba. Au moment de dire au revoir, Jason fait cadeau de la nourriture aux hommes et nous distribuons encore des biscuits aux enfants.
Ensuite, nous allons vers l'école locale, nous avons quelques fournitures scolaires à donner. L'école est bien tenue et le directeur est un jeune homme charmant et enthousiaste qui nous montre les classes, les livres et cahiers.
Les élèves (une dizaine par classe) restent ici du lundi au vendredi. Le vendredi l'école stoppe à 10h pour laisser l'occasion aux enfants de faire la longue route à pied jusque chez leurs parents. Nous faisons un don de NAD à l'école qui sans ces subsides n'est pas capable de donner 3 repas/jour aux enfants.
Sur le chemin du retour, Jason nous guide jusqu'à un cimetière Himba. Les tombes sont ornées de cornes de boeuf, si les cornes pointent vers le haut c'est un homme, vers le bas c'est une femme.



Puis nous rentrons au camp et remercions Jason pour ces visites très intéressantes.
L'après-midi au camp, je laisse faire une lessive par la dame qui propose ses services, les enfants vont à la piscine durant la plus grosse chaleur (il fait quand même 28-29° à l'ombre).
Vers 15h30, nous partons voir les chutes d'eau avec les enfants qui émerveillés, passent un moment assis sur les rochers, le visage vers l'arc en ciel et les embruns. En empruntant le petit sentier qui monte vers le haut de la colline, on obtient une vue magnifique sur l’ensemble des chutes. Les superlatifs nous manquent tant c'est beau. Le paysage est fabuleux et demeurera l'un des plus magiques que nous ayons vu! Nous contemplons tous en silence, assis sur un rocher, le soleil déclinant.





19 juillet : Kunene River Lodge (150 km, 2h30)


Au réveil, un moment comme je les aime, 6h30, je sors la tête hors de la tente et contemple encore dans mon sac de couchage le jour qui se lève sur la rivière.
Cinq minutes plus tard, c'est mon fils qui sort la tête de la tente à côté de moi et nous profitons ensemble de cet instant.
Ce matin, on replie tout après le petit-déjeuner.
Pendant que les autres finissent leur empaquetage, je retourne voir les chutes avec mes deux grands, c'est toujours beau mais la plus belle lumière est vraiment en fin d'après-midi.
Nous faisons nos adieux à cet endroit exceptionnel et mettons le cap vers Kunene River Lodge.

Nous atteignons ce petit coin de paradis tropical sur l'heure du midi et nous installons en lodge. L'endroit ne manque vraiment pas de charme avec les beaux jardins bien entretenus, la superbe rivière, la terrasse du restaurant qui surplombe, les nombreux oiseaux et animaux.



A 16h, nous participons au Sundowner sur la Kunene.
Désolée mais je suis à nouveau à court de superlatifs tellement ces 2h ont été magiques!
Comment décrire la beauté de la rivière, le calme, notre bateau glissant sur l’eau, le soleil de fin de journée, les couleurs changeantes, des crocodiles, petits et grands sur les bancs de sable ainsi que de nombreux oiseaux. Avec un bon verre à la main.... c'est trop bien!





Le bateau va jusqu'aux rapides où se termine la balade rafting qu'ils organisent en journée. Alors, on fait demi tour.
En rentrant, on débarque quand même sur le sol angolais pour faire un petit pipi.
Le soleil se couche, le ciel est magnifique ainsi que les reflets sur l'eau, les chauve-souris sortent, d'autres oiseaux se regroupent pour la nuit,...  et nous glissons calmement sur la rivière, vers le lodge, complètement sous le charme. A faire absolument! L’un de nos meilleurs souvenirs.
Nous accostons un peu avant 18h30 et pouvons de suite passer à table sur a terrasse qui surplombe la rivière. Ah, quel paradis ici!



20 juillet – Rafting sur la rivière Kunene
Vers 11h, je pars avec nos grands pour faire du rafting! J’ai demandé que les guides soient avec chacun de nous.
Jolan embarque avec Florian qui va s'amuser à le challenger tout au long du parcours et Séléna sera dans les mains expertes du charmant Roan avec qui elle n'aura jamais peur et se lancera sans hésitation dans le dernier rapide même après avoir vu son frère tomber du bateau et disparaître 3x sous l'eau de ce même rapide!!
Du reste, une très chouette activité, dans un décor très différent de la rivière. Les gorges sont formées par des roches volcaniques de couleur gris-brun foncé, polies par le courant de la rivière.
Il y a 6 ou 7 rapides entrecoupés de morceaux très calmes qui permettent de profiter du paysage, avec à certains endroits des petites plages de sable jaune avec quelques arbres.
Pour le lunch, on s'arrête dans un superbe endroit, c’est comme un lagon bordé de plages de sable et d'arbres.
Nous rentrons heureux et comblés vers 15h et les enfants raconteront leurs exploits (cela restera leur moment fort du voyage, aussi bien pour l’adrénaline du rafting que pour la camaraderie avec Florian et Roan). Jolan est légèrement blessé à la main, genou et bras mais sans gravité, ce sera son souvenir du dernier rapide.
Aucune photo à montrer hélas car impossible de prendre un appareil qui ne soient pas 100% étanche. Voici plus de 2 semaines que nous sommes en Namibie et nous nous sentons parfaitement bien, nous avons vraiment pris le rythme, on pourrait facilement rester ici encore 1 mois de plus.
Sunset sur la terrasse puis repas du soir.

21 juillet : Rustig Toko Kamanjab (350 km, 5h)
C’est avec un très gros pincement au cœur que nous quittons le Kunene River lodge ce matin.
A 8h30, nous sommes sur la D3701. Nous avons choisi de passer par Opuwo plutôt que de prendre la piste vers Rucana.
La C43 nous mène à Opuwo où nous nous arrêtons pour faire le plein et les courses. Le vent souffle très fort ce matin et Opuwo est dans un nuage de poussière, même le supermarché en est plein.
Routes asphaltées C41, puis C35 en direction de Kamanjab, puis pistes D2763 et D2695 qui nous mènent au Rustig Toko lodge.
Tout de suite, nous sommes accueillis avec grande gentillesse, le thé et les biscuits nous attendent et nous pouvons nous installer dans de très belles chambres. Les petites veulent quand même tester la piscine glaciale d’où nous avons une belle vue sur les alentours.



Très vite, nous nous rendons compte que nous sommes les seuls et donc nous aurons un lodge « privé » ce soir.
On nous propose un nightdrive pour ce soir après le repas, on nous énumère tout ce qu’on peut voir, on se laisse tenter…hélas ! On ne verra pratiquement rien et à part ce faire balloter dans le truck en dessous de couvertures pour nous protéger de froid, les petites endormies contre nous,…on a pas vécu grand chose. C’est presque surréaliste, le manager qui conduit le truck, accompagné d’un gars qui tient une grosse lampe qui fouille la savane…et quasi rien, parfois quelques yeux qui brillent, une girafe dérangée dans son sommeil, un lièvre qui détale…on ne peut s’empêcher de commencer à rire et à faire des jeux de mots. Quand je pense que certains soirs, on avait un peu peur de s’éloigner du pied de notre échelle pour faire pipi…c’est hilarant !
Ceci dit le Rustik Toko est un lodge excellent tant dans l'infrastructure que l'accueil ou la cuisine.

22 juillet : Etosha Okaukuejo (160 km, 2h30)
Après un excellent buffet petit-déjeuner, nous reprenons les pistes (D2695, D2697) en direction d’ Okaukuejo que nous atteignons vers midi.
Le premier contact est très décevant, nous revenons de Kunene, avons été seuls au monde durant plus de 2 semaines et tout d'un coup on se retrouve dans ce paysage pas particulièrement beau, dans ce camping assez moche comparé à ce qu’on a déjà vécu. Le retour à la réalité est dur-dur.
Heureusement, notre fils se passionne immédiatement pour la recherche des animaux et il a sa liste d’animaux à voir !
Le paysage d'Etosha reste cependant peu attrayant, tellement aride, végétation très basse, on a vu tellement de paysages magnifiques, on se demande pourquoi il n'y avait pas les animaux justement là! Heureusement, en fin d’après midi, on commence à voir de nombreux animaux : des éléphants, dont un vieux mâle qui traverse juste devant nous, des girafes, koudous, impalas, 2 lions endormis qui ne se lèveront pas, chacals, rhinos, zèbres,…



Dans le camp: les écureuils viennent manger dans la main des enfants.



Le waterhole du camping est vraiment fantastique et fait honneur à sa réputation: springbok, oryx, zèbres, rhinos, éléphants.



23 juillet : Halali (60 km)
En roulant vers Halali, nous verrons plus de grands troupeaux (zèbres, girafes, koudous, gnous).

Mais ce qui restera gravé dans nos mémoires se passera le soir au point d’eau éclairé.
Il est environ 20h quand nous arrivons au waterhole, une troupe de plus de 25 éléphants se désaltère.
Ils y resteront une bonne heure et nous aussi. Il y a de nombreux petits. Les bébés restent sous leur mère entre leurs pattes avant et tètent de temps en temps.
Ceux un peu plus grands, jouent à se poursuive et à s’attraper avec leur trompe, encore un peu maladroits. Les ados s’amusent à se pousser dans les arbustes et à se « battre ». C’est vraiment beau à voir.
Soudain, apparaissent une troupe d’hyènes et 3 d’entre elles tentent une approche, toute la troupe des éléphants encercle très rapidement les jeunes pour les protéger. Puis, un adulte (un grand mâle ?) charge les intruses qui décampent directement et ne reviendront pas. Plusieurs adultes continueront de maintenir la garde tandis que les autres reprennent leurs occupations.
Il y a aussi un rhinocéros dans la végétation qui tente plusieurs sorties pour aller boire mais se fait rabrouer à chaque fois. Le pauvre devra attendre que ¾ de la troupe soit partie pour avoir le droit de boire. Pouvoir suivre la vie sociale des éléphants durant une heure c’est vraiment génial.

24 juillet : Namutoni (65 km)
En roulant vers Namutoni, nous nous dirigeons vers divers point d'eau indiqués sur le plan, toujours à la recherche d'animaux.




Les emplacements du camping de Namutoni ne sont pas mal mais les sanitaires sont vieillots. Le point d’eau est franchement peu intéressant, on y verra rien du tout.
Dans l’après-midi, notre smala décide de rester autour de la piscine, ils en ont un peu marre de passer des heures dans la voiture. Mon mari et moi décidons de profiter des 2 dernières heures pour faire encore un petit drive, surtout qu’il y a le dik-dik drive et on adore ces charmants animaux. Nous en verrons 3 tout près de la voiture, mais elles sont si farouches. (le waterbuck sur la photo a été vu à Aloë Grove)



A un endroit stationnent plusieurs véhicules, on sent l’adrénaline mais on ne voit rien, donc on demande à un chauffeur ce qu’ils voient tous….un léopard ! Quelle chance !!



Le soleil se couche et il faut avoir passer la gate avant 17h36 donc on se remet en route.



De retour au camping, nous montrons les photos aux autres qui regrettent bien de ne pas nous avoir suivi. Notre fils est très déçu…il ne sait pas encore que c’est lui qui verra un léopard demain !

25 juillet : Aloë Grove Lodge Otjiwarongo (260 km, 3h)
Nous quittons Etosha et à peine la gate passée, nous voyons pleins de phacochères et de dik-dik…ben ça alors ! Les animaux trouvent l’herbe meilleure en dehors du parc !
A Tsumeb, nous faisons le plein et passons au Spar pour nos dernières courses.
A 14h, nous prenons la piste vers Aloë Grove lodge. D’abord, je me réjouis de retrouver une belle piste de sable ocre…après je déchante, il y a 18 km pour rejoindre le lodge, ça prend 35 min et certains passages sont délicats pour les pneus (trous, roche saillante, cailloux pointus).
Sinon, la situation en hauteur du lodge est très belle et on peut regarder à perte de vue. Jolan qui a bien suivi les explications du propriétaire, part tout de suite se balader le long des enclos du guépard, du léopard et des 2 lionnes. Après tout un temps, on le verra revenir tout joyeux, il a vu le léopard qui se tenait tout fier dans son arbre !!
Nous redescendons avec lui mais nous ne le verrons plus. Arrivent alors les personnes participant au tour pour nourrir les animaux. Ils ont déjà vu les guépards mais le léopard refuse de se faire voir même en lui jetant sa viande. On nous demande de nous cacher avec eux dans le petit bunker comme ça le léopard ne peut plus voir personne. Ça lui prendra pourtant encore 20 min pour se montrer 60 secondes et avaler 2 morceaux de viande sous notre nez. Le gars du lodge est très intrigué par le récit de mon fils qui lui narre comment il a vu le léopard 1h auparavant car normalement il n’arrive jamais à le voir, sans se cacher dans le bunker, tellement il est timide.

26 juillet : Retour à Windhoek (300 km, 3h)
Nous sommes déjà tous réveillés et habillés vers 6h30…hélas le petit-déjeuner n’est pas servi avant 8h. Cela nous laissera le temps d’une petite promenade matinale et de charger nos coffres mais cela va nous mettre en retard pour la visite du Cheetah Conservation Fund (CCF). Après un copieux petit-déjeuner nous nous mettons en route….35 min pour quitter le lodge et rejoindre la B1, à 9h20 nous sommes à Otjiwarongo, un panneau indique la piste vers le CCF à 44 km. On s’arrête…on fait des calculs…on doit remettre les véhicules vers 15h30 à Windhoek. Il faut 3h de route pour Windhoek (sans compter arrêt pipi ni arrêt pic-nic). L’aller-retour jusqu’au CCF va nous prendre 1h30. Ce qui nous laisse à peine 1h sur place et que feront nous là-bas en 60 min ? Non, c’est vraiment trop juste ! Notre fille est très déçue mais on va pour le plan B, on va s’arrêter à Okahandja ce qui nous permettra de ramener quelques souvenirs. On y passera 1h30 et on y dénichera quelques petits cadeaux qui feront plaisir à la famille.
Ensuite, on roule vers Windhoek pour la remise des véhicules. Contrôle minutieux des 4x4: tout est impeccable chez mon beau-frère (ils n'auront même pas eu la moindre crevaison), chez nous une petite étoile sur le pare-brise sera facturée (17€).  Un chauffeur nous conduit à l’aéroport…je m’emplis encore les yeux du paysage aux chaudes couleurs du soleil déclinant, me disant que je veux vraiment revenir un jour.
A l’aéroport, on rassemble nos derniers NAD et on mange un léger repas au petit resto qui n’est vraiment pas mauvais du tout. Puis, ce sont les formalités classiques. On rejoindra l’avion à pied, dans le noir, un petit vent froid souffle…vol sans problème.

27 juillet : Francfort – Sint-Niklaas
A nouveau en avance, nous atterrissons à Francfort. Cette fois-ci aucune file sur l’autoroute, juste un gros orage au moment où on s’est arrêté pour le lunch et en 4h30 nous sommes de retour à la maison. Il fait chaud (30°) et moite…on regrette déjà l’hiver austral…et tout le reste. Un voyage fabuleux !

Note :
Chaque jour, pour chaque étape, j’ai indiqué les kms et le temps de routé estimé entre parenthèses. Attention, c’est le temps purement nécessaire pour effectuer chaque distance. Il ne tient pas compte des arrêts photo, pipi, pic-nic, essence, courses, pneu crevé ou de si la piste est moins roulante que prévu. C’est important à savoir.

Quelques chiffres : 
22 jours complets sur place, 4450 km parcourus, 765l d’essence, 12 nuits en camping, 7 nuits en lodge, 2 nuits en appartement.

Le mot de la fin
Un voyage magique! La Namibie vous touche cœur et âme. Après, il n’y a plus que le désir de retrouver cette plénitude, l’étendue des paysages, les pistes à perte de vue, se sentir seul au monde et en accord avec la nature, la beauté du silence, la splendeur des couleurs, la magie des sundowners sur la Kunene river, la voie lactée étincelante,… Après, demeure l’obsédante question : pourrons-nous jamais y retourner un jour ?

Namibie pour les jeunes enfants
On a trouvé la Namibie, une excellente destination pour les enfants. Il n'y a pas de problèmes de santé, c’est un pays sûr où ils peuvent s'amuser dans la nature, être libres, il y a toujours un caillou sur lequel sauter, des rochers ou un arbre à escalader, du sable ou une branche pour jouer, une dune à grimper, des animaux à voir ou à entendre. Les petites ont eu des vacances formidables, un grand sourire chaque matin, jamais elles ne s'ennuyaient. Camper, dormir dans les tentes, se laver dans une douche attachée au tronc d’un arbre,… tout était une aventure. C'est fou ce que les jeunes enfants s'amusent en Namibie! Durant les trajets en voiture, elles coloriaient, faisaient de petits bricolages, collaient des autocollants dans des livres ou sur les vitres, chantaient, racontaient ou regardaient un dvd. A noter quand même que les fillettes sont des enfants faciles, qu’elles aiment voyager et être en vadrouille en famille, qu’elles supportent la voiture et qu’elles ont été très contentes d’avoir la piscine à chaque étape dans le nord et à Etosha où la température de l’eau était acceptable à cette saison.

Namibie pour les ados
Nos grands sont revenus enchantés de leur voyage. Ils ont dû d’abord aussi se mettre au rythme namibien. Il y a des jours où les trajets leur ont semblés un peu longs car nous avons, nous adultes, plus longtemps de plaisir à la contemplation des paysages qu'eux (heureusement ils avaient leur MP3) et certains jours étaient plus répétitifs que lors de nos autres voyages. Le contact avec la population locale et la découverte d’une autre culture sont aussi des aspects qu'ils ont fort appréciés lors de nos autres voyages en Asie et qui leur ont un peu manqué cette fois. Mais la beauté de la Namibie les a charmé. Ils ont adoré les activités (Mola-Mola, Sandwish Harbour, Living Desert Tour, les sundowners, le rafting, ...), la recherche des animaux, la vie de camping en pleine nature, les feux de camp, la voute étoilé, la lune qui nous éclaire un peu plus chaque soir,.... Il ne suffirait que d’un mot pour retourner avec nous en Namibie ou aller découvrir le Botswana! Ce que nous espérons bien faire un jour!